LE BERGER

Dans les zones de montagne, la présence d’élevages bovins et ovins est un enjeu majeur sur les plans économiques, sociaux et environnementaux. Depuis des millénaires, les pratiques agro-pastorales ont façonné non seulement les paysages mais aussi l’organisation sociale et économique des populations montagnardes.

Le pastoralisme désigne un mode d’élevage, caractérisé par la transhumance et l’estive. Basé depuis toujours sur les cycles biologiques des végétaux et l’exploitation des aptitudes naturelles des bovins et ovins. Il permet également la valorisation de terres peu productives (zones sèches, terrains en pente non labourables voir embroussaillées) et le maintien des milieux ouverts : il façonne nos paysages, qu’il s’agisse des parties dédiées à la production de fourrage ou des espaces pâturés tels que les prairies, les sous-bois, les landes ou les pelouses d’altitude.

 Crédits : Fédération Ovine du Puy de Dôme

Ce type d’élevage s’avère essentiel pour de nombreuses raisons :

Incendie, avalanches :
Dans les zones sèches, les troupeaux contribuent à la prévention de propagation des incendies en maîtrisant l’embroussaillement. Les pelouses d’altitude rases, car pâturées par les troupeaux avant l’hiver, retiennent mieux le manteau neigeux et limitent ainsi les risques d’avalanche.

Tourisme :
La randonnée estivale en montagne étant une activité économique importante, l’entretien de ces surfaces par les troupeaux touche également le tourisme.

Biodiversité animale et végétale :
Les territoires à vocation agropastorale sont un important réservoir de biodiversité et sont souvent inclus dans des espaces protégés (Parcs, Natura 2000). Certaines espèces ayant besoin d’être pâturées pour leur cycle de développement et la fermeture des milieux laissant d’autres types de végétation prendre le dessus, le pâturage des troupeaux est indispensable dans ces espaces. Cette évolution de la végétation influe également sur les espèces animales sauvages présentes, que ce soit en matière d’habitat ou bien encore d’alimentation.

Les moutons font leur retour dans les estives de la chaîne des Puys depuis quelques années afin de limiter la progression de la végétation et dégager ainsi la forme des Puys.

Crédits : Agence Peyre-Arse Presse